Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 [HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost

Aller en bas 
AuteurMessage
Aegathem

Aegathem


Messages : 85
Sucres : 164
Date d'inscription : 05/07/2016
Age : 29
Localisation : Louvain-la-Neuve

Feuille de personnage
Classe: Sram
Niveau:
[HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost Left_bar_bleue200/200[HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost Empty_bar_bleue  (200/200)
Guilde: Sweet Co'

[HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost Empty
MessageSujet: [HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost   [HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost EmptyJeu 19 Jan - 20:02

Le Froid de Frigost


Prologue : Fuir

Beaucoup ont oublié… Beaucoup ne s’en sont pas soucié… Beaucoup ont vu ce qui s’était passé, mais dans leur folle recherche du pouvoir, n’ont pas sourcillé.
Le mois de Descendre 552 avait été le témoin du combat sanglant entre Jiva et Djaul dans la Forêt Mystifiée, aujourd’hui pétrifiée par la malédiction du démon. Un an après la défaite écrasante du serviteur de Rushu, la bataille recommença, et allait durer quatre jours… Les habitants du village voisins subirent cet affrontement en voyant leurs logis trembler et peu à peu, être ensevelis sous un manteau blanc et froid comme la mort. Alors que le combat se finissait par la victoire de Djaul, le destin des Frigostiens se scellait : plus jamais ils ne vieilliraient, mais plus jamais ils ne pourraient s’enfuir, sous peine de finir six pieds sous terre.
Tandis que le dernier coup de Djaul retentissait tel un glas funeste, un cri se fit entendre pour la première fois dans ce qui fut le Monde des Dix : les pleurs d’un nouveau-né, Aegathem Serfréal. Si celui-ci, par sa naissance, avait été promis au plus bel avenir en tant que fils d’une des familles les plus riches de Frigost, c’était sans compter les agissements des Dieux… et des mortels en quête de pouvoir.

Ainsi, le jeune Aegathem, à peine né, fut compris dans la glaciation de l’île… et du mauvais côté des champs de glace ! À jamais, il serait un nourrisson. Sa famille et son village furent désavoués par le Maire Cantile, disciple de Cra prête à tout pour raffermir sa position de dirigeante de la Bourgade, qui profita des erreurs d’Harebourg et des manipulations de Jiva… Ou alors ne fut-elle qu’un engrenage dans cette machination infernale ? Personne ne peut réellement en juger, et au final, quelle importance après tout… Toujours est-il qu’elle brisa les liens entre la bourgade et le reste de Frigost, plaçant le village enseveli au ban de la société, les laissant à leur triste sort. La famille Serfréal avait acquis sa richesse grâce à des générations de bûcherons et entrepreneurs très talentueux. Hélas, leurs talents et la fortune qu’ils avaient accumulée n’allait leur apporter aucune aide pour parvenir à briser l’engrenage de la fatalité qui accablait l’île gelée. Lors des dix premières années de la glaciation, ils cherchèrent des moyens de conjurer le sort, sinon pour eux, au moins pour leur pauvre nourrisson qui restait chétif et si fragile… Rien n’y fit. En aperirel de l’an 563, les Serfréal prirent une décision : si rien n’allait pouvoir sauver leur fils sur Frigost, peut-être qu’en dehors de l’île, il existait des mage ou autre alchimistes suffisamment puissants pour le sauver. Comme on le dit souvent, à situation désespérée, mesures désespérées. Il ne doutait pas que le poids des années passées sur l’ile sans craindre la morsure du temps, à défaut de subir continuellement celle du froid, serait trop lourd pour le couple, mais ils gardaient espoir pour Aegathem. Ils n’avaient d’autres choix que de s’en remettre pieusement aux Dix. Si le départ avait été décidé, il fallait par contre l’organiser. Se renseignant auprès des meilleurs alchimistes qu’ils pouvaient trouver, ils cherchèrent un moyen de réduire les effets de la malédiction pour leur fils, afin qu’il parvienne à survivre sur le continent amaknéen. Sans lésiner sur les efforts ni les moyens, un alchimiste leur concocta une potion de jeunesse très particulière, avec des ressources qu’on ne pouvait plus trouver sur Frigost. Sans certitude que la mixture aurait les effets escomptés, encore une fois les Serfréal durent s’en remettre à la magnanimité des Dieux pour protéger leur enfant. Ils parvinrent également à mettre la main sur une barque, qui sans être luxueuse, pouvait au moins se voir qualifier de parfaitement stable et plus résistante que n’importe quelle autre… Après tout, le bois de tremble utilisé pour sa fabrication avait été travaillé par les Serfréal eux-mêmes, qui le maniait mieux que quiconque, ou presque.

Le six martalo 573, dix ans après avoir établi le projet de migrer de continent, les Serfréal tentèrent de rejoindre la baie de Cania. Conseillés par d’anciens aventuriers et explorateurs qui avaient réalisé la traversée avant la défaite de Jiva, ils avaient tout appris de l’itinéraire qu’ils devraient suivre et des dangers qui les guetteraient. Ils parcoururent l’ile en un peu moins d’un mois, se réfugiant dans diverses grottes pour échapper aux attaques de Givrefoux, évitant les passages des monstres des Larmes d’Ouronigride, dépensant les restes de leur ancienne fortune pour payer le passage à une bande de pirate fantôme… Parvenus au lac gelé, évitant tout contact avec les habitants des environs, ils soufflèrent tout de même : naïfs et plein d’espoir, ils pensaient alors que le pire était derrière eux. Dans la nuit du trente-et-un martalo au premier aperirel, ils se faufilèrent dans la Bourgade, silencieux comme des ombres, afin de rejoindre un contact qui avait stocké les affaires de la famille. Les habitants du village enseveli étant vu comme des loufoques dangereux dans le meilleur des cas, il fallait éviter à tout prix que leur présence ne soit connue dans la ville. Et si leur contact de la Bourgade était un ami d’avant la glaciation avec qui les Serfréal avait perdu contact pendant presque deux décennies, ils avaient été prêts à mettre leur vie, et celle de leur fils, entre ses mains. Mal leur en pris : il n’est presque personne qui ne soit corruptible… et il en est certains qui le sont aisément. Après la malédiction de Djaul, la confiance et l’amitié avaient souvent fait place à la défiance. Arrivé à quelques centaines de mètres du point de rendez-vous, le père d’Aegathem, plus alerte que jamais, senti le coup fourré. Plutôt que de rejoindre son ancien ami, il décida d’emmener sa femme et son fils directement au port. Là, ils trouvèrent rapidement leur embarcation amarrée… mais sans les vivres et fournitures promises, qui devaient pourtant être déjà embarquées pour minuit, soit une quinzaine de minutes plus tard. Volant rapidement une caisse pleine de poiskailles ainsi qu’un rouleau de tissu, les Serfréal prirent le large en urgence. Heureusement car quelques minutes après avoir quitté le port, alors qu’ils l’apercevaient encore de loin, ils virent des habitants de la bourgade se masser sur les quais, à l’endroit où la barque avait été attachées, des torches et des armes à la main.

Suivant les indications qu’ils avaient pu recueillir, la traversée fut difficile, éprouvante mais réalisable. La faim ne fut pas un problème, ni même le froid, grâce aux caisses dérobées sur les quais, mais la soif les épuisa, leurs rations d’eau se limitant aux gourdes qu’ils avaient sur eux en partant. Se souciant plus de leur enfant que d’eux-mêmes, les parents n’en prirent pas la moindre goutte lors des sept jours que dura leur périple. L’aube laissait place à la lumière éclatante d’une journée au temps radieux lorsque le onze aperirel, la barque toucha le continent tant convoité.

Hélas, comme l’avait prévu Djaul, la malédiction les rattrapa, le poids des années foudroyant les Serfréal… Nés de la poussière, ils redevinrent poussière. Ici, la chance, le hasard ou bien même la destinée ont joué leur rôle. Emmitouflé dans une fourrure de Givrefoux, le petit Aegathem criait à plein poumon, le temps désirant reprendre ce qui lui avait été volé. Contrairement à ses parents, la malédiction ne l’avait pas tué sur le coup, mais il était plus faible que jamais, s’accrochant tant bien que mal à la vie. Était-ce la potion de jeunesse concoctée par l’alchimiste frigostien qui lui avait donné un léger répit ? Ou les prières sincères et désintéressées des Serfréal avaient-elles touché les Dix, si éloignés pourtant des banalités quotidiennes et des vies des mortels ? Personne ne pourrait se targuer de connaitre la réponse, si ce n’est les Dieux et Déesses eux-mêmes. Néanmoins, si le processus de la malédiction avait été ralentit, il ne faisait aucun doute qu’elle finirait par atteindre sa proie… et quand bien même ce ne serait pas le cas, comment un petit bambin chétif pourrait-il survivre seul, dans une barque, loin de toute ville et route utilisée par les aventuriers ou autres commerçants.

Faisant mentir toute probabilité, une silhouette se découpa au loin, dans la baie de Cania. Petit à petit, elle grandissait, laissant deviner, après quelques minutes, un Xélor qui avançait d’un pas assuré. Le décrire serait une tâche complexe, et n’aurait sans doute que peu de sens puisque celui-ci aime à changer d’apparence. Seul une chose importait à ce moment : le destin d’Aegathem, que l’on aurait pu penser scellé à sa naissance, maudit par le protecteur de descendre au moment même où il entrait dans le monde des Dix, était décidément bien étrange… et promis à des tumultes encore plus grands et nombreux que ceux rencontrés jusqu’à présent.

-Pauvre enfant… Orphelin et condamné par la folie des divins, sans avoir eu une once de chance pour vivre…

Et c’est ainsi que l’enfant de Frigost fut sauvé par un bien curieux Xélor du nom d’Aumni Pothan… et que son histoire commença.
Revenir en haut Aller en bas
https://sweet-co.1fr1.net/
 
[HaiPay - Aegathem] Le Froid de Frigost
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Le Quartier des Lettres :: L'Antre Souterraine des Rôlistes-
Sauter vers: